46 minutes de nuit

   Je continue ma formation "vol de nuit" et hier soir, je faisais mon second vol. La grande différence avec le précédent était que je ne décollais pas de Garons, mais de Courbessac, pour aller à Garons... Notre petit terrain ne nous permets pas de faire du vol de nuit. Il faut donc que le premier pilote de la soirée décolle avant le couché du soleil et aille se poser au terrain militaire à quelques nautiques de là.

   Donc, hier soir, arrivée au club 40 min avant la nuit aéronautique (c'est à dire: l'heure du couché du soleil légal + 30 min), histoire de préparer l'avion pour cette nouvelle séance. Le plein fait et équipage à bord, j'ai décollé de la petite piste herbe de Courbessac, dans la pénombre. Au court de la montée, nous avons retrouvé une certaine luminosité, mais ça n'a pas durer...

   A 1500 ft (450 m), j'ai mis le cap sur Garons où nous étions attendu. La séance consisterait en une série de tour de piste. Mais hier, nous n'étions pas les seuls à tourner en vol de nuit. Après le début de ma première vent arrière, le contrôleur me demande de prolonger un peu pour laisser un Boeing 777 remonter la piste... Ça s'est terminé par un 360 de retardement. Et puis, je ne l'ai même pas vu... Les seules choses que j'ai pu apercevoir, ceux sont ces feux de navigation et son phare de roulage.
   Une fois le plus gros que moi décollé, j'ai pu finir mon approche et faire un touch and go sur la piste 36. Par la suite, nous avons croisé un TBM 700 et un autre DR 400 du club. Mais ça n'est pas si évident que ça de se voir la nuit. Et mieux vaut ouvrir l'oeil et écouter les instructions du contrôle.

   Au cours de la séance, j'ai vu comment faire un éloignement au chrono pour avoir ensuite, le bon plan en final. J'ai revu un peu ma phraséologie qui laisse à désirer dans certaines phases de vol et la méthode pour faire un touch and go sur une piste de 1600 m... Rien ne sert de se presser comme quand on est sur une piste de 600 m, avec 1000 de plus, on a le temps de remettre l'avion dans la bonne configuration pour redécoller...

   Au niveau du ciel, c'était moins impressionnant que la dernière fois. D'abord, nous ne sommes pas monter très haut. Puis, il y a avait une couche de nuage qui nous empêchait de voir les étoiles. Enfin disons le, en séance de tour de piste que ce soit de jour ou de nuit, il y a une certaine charge de travail et il est plutôt conseillé de rester concentré sur les paramètres de l'avion et sur la piste.

Mon instructeur sur ce vol: Christian Giral

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   Ce qui n'a pas changé, c'est que les avions ont dormi à Garons et que ce matin à 8h30, j'ai rejoint 3 autres pilotes pour aller les chercher. Je devais m'occuper du F-XU, Christian, notre chef pilote et son élève du F-CG et c'est Thomas (un grand merci à Thomas qui gère l'organisation des séances de vol de nuit) qui nous a véhiculé jusqu'à Garons.

   Arrivé là-bas, contrôle des papiers pour accéder à nos avions, on ne rentre pas comme ça sur un parking. On fait nos visite pré-vol et commence alors, la dure épreuve du démarrage... C'est Christian, cette fois, qui m'a aidé à démarrer. D'abord, j'ai du "brasser", c'est à dire faire tourner l'hélice à la main. Ensuite, Christian a fait la même chose pendant que j'injectais du carburant, enfin, j'ai fait plusieurs tentatives de démarrage... Au final, ça démarre toujours, mais c'est compliqué quand il fait froid...

   Avion démarré, check list terminée, je demande le roulage au contrôleur. Celui-ci me l'accorde et me dit que je pourrai remonter directement sur la piste... En général, on passe par les taxiways et je me demandais bien où il allait me faire faire mes essais moteur, mais bon, j'applique... Arrivée au niveau du point Bravo de la piste, il m'annonce que je peux m'aligner et que je rappellerai quand je serai prête. Donc, mes essais, je les fais au milieu de la piste... Ça fait toujours un peu bizarre, mais quand il y a personne, c'est une procédure possible. Donc, essais moteur effectués, check list décollage terminée, j'annonce "F-XU prêt pour décoller" "F-XU autorisé à décoller, vous rappellerai en vue de Courbessac" "Je décolle et je rappelle en vue de Courbessac". Plein gaz, l'avion quitte la piste dans une dizaine de minutes nous serons de retour au club.

   L'air en basse altitude était brumeux, mais l'humidité restait près du sol et au dessus, le ciel était limpide. Pas le temps de s'attarder, le terrain est en vue. Je quitte la fréquence de Garons et m'annonce sur celle de Courbessac... Peu de temps après, je suis posée, fin de la séance "vol de nuit".

   La prochaine se fera dans deux semaines avec sans doute une navigation. Mais je vais devoir changer d'appareil. Du coup, la semaine prochaine, je vais faire un vol sur un PA 28 pour me faire la main...