Vol sur une nouvelle machine

   Comme il est prévu la semaine prochaine que je vole, de nuit, sur PA 28, j'ai voulu voir avant comment il se pilotait de jour... Rendez vous était pris ce matin pour découvrir ce nouvel appareil.

   Dans un premier temps, mon instructeur m'a fait un briefing pour m'apprendre les spécificités de cet avion. En voilà, un résumé rapide:

PIPER PA 28
Moteur : Lycoming 180 cv
Envergure: 10,67 m
Longueur: 7,25 m
Masse à vide: 710 kg
Vitesse de décollage: 55 kt (100 km/h)
Vitesse de croisière: 120 kt (220 km/h)
Vitesse d'approche: 66 kt (120 km/h) avec 3 cran de volet

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   Après le briefing, on passe à la pratique. Pour commencer, un bonne pré vol en commentant toutes les particularités de l'avion. Ensuite, on lui fait les pleins et là aussi, j'en profite pour voir les différences qu'il y a avec les avions que j'ai déjà pilotés. Puis on s'installe et je démarre le moteur.

   Je ne cherche pas trop les choses, le tableau de bord est assez clair et puis, il y a le code couleur pour les manettes. L'ergonomie est différente du DR 400, manettes au centre, volant de pilotage, mais je m'y fais. Je roule vers le point d'arrêt 18 du terrain, en faisant les points de contrôle du roulage, tout se passe bien.

   Près de la piste, je fais mes essais moteur. Pas de différences importantes par rapport aux autres avions. Le moteur tourne bien. Je m'aligne, je décolle. Là, je sens que le PA 28 est nettement plus lourd que les machines que je pilote et le compensateur (aide au pilotage) n'est pas aussi souple qu'à mon habitude. Il vole aussi plus vite et les manoeuvres s'enchaînent plus rapidement.
Après contact radio, Rhones info nous autorise un vol d'exercice à l'est de Margueritte entre 1000 et 3000 ft (300 et 900 m), on y va.

   Pour prendre l'avion en main, mon instructeur me fait faire plusieurs virages avec différentes inclinaisons. Une fois mes repères pris dans l'avion et la visualisation des assiettes de vol, on passe à la phase des décrochages. On en fait plusieurs dans divers configurations. Cet exercices nous permet ensuite de calculer la vitesse à laquelle je devrais poser l'avion. La mania terminée, on annonce au contrôleur qu'on rentre sur Courbessac. Celui-ci nous propose de venir faire un touch and go sur la piste de Garons. Je n'y vois pas d'inconvénients, bien au contraire, je ne vois cette piste que de nuit. J'accepte et mets le cap sur le terrain militaire.

   Une fois intégrée dans le circuit, je commence à préparer mon avion pour l'atterrissage, je mets le réchauffage carbu, réduit les gaz, met la pompe carbu en marche et sort un crans de volets. En finale, je me cale sur la papi (aide à l'atterrissage) pour trouver le bon plan. Je gère ensuite ma vitesse et sort les plein volets. Ils sont assez particuliers sur cette machine... La piste approche et je me pose un peu brutalement... (J'ai dit un peu...). Je reconfigure mon avion, remets les gaz et redécolle direction Courbessac.

   Là-bas, après le passage de la verticale, je m'intègre dans le circuit et l'exercice recommence. A part que notre petit terrain est coincé entre plusieurs agglomérations et les zones militaires. Du coup, j'ai toujours très peu de temps pour configurer mon avion et m'installer confortablement sur mon plan, une fois en finale... Mais bon, j'en ai l'habitude et nouvelle machine ou pas, je dois poser.
   J'enchaîne les exercices d'atterrissage, au fur et mesure, je pose plus doucement. Puis on met un terme à la séance d'exercice et rentre au hangars.

   Il me faudra sans doute quelques heures de plus avant de pouvoir voler seule sur le PA 28. Mais au moins, je sais à quoi il ressemble et je ne serai pas complètement perdue la semaine prochaine...

Mon instructeur sur ce vol: Christian Giral